Nicolas Chalifour

nicolas_chalifour_labo_2018_credit_david_olivier

Nicolas Chalifour est né à Québec en novembre 1970. Il a été plongeur, garçon de table et serveur. Maintenant, il enseigne la littérature au Collège Édouard-Montpetit et écrit, tente tant bien que mal d’emmêler ses histoires en faisant des livres. Ses deux premiers romans, Vu d’ici tout est petit (Héliotrope, 2009) et Variétés Delphi (Héliotrope, 2012) sont portés par les voix dissonantes de personnages qui gravitent autour de lieux hôteliers, se perdent dans les livres des autres et sabotent, avec rigueur et méthode, les mondes en marge desquels ils se condamnent à demeurer tapis.

Chalifour s’efforce présentement de clore une trilogie trouée en achevant l’écriture de son troisième roman, Vol DC-408. Comme la vaste majorité des artistes qu’il estime, il travaille toujours à partir des œuvres qui contaminent, voilent et façonnent son expérience du monde, sa perception de la vie et sa relation aux passés qui s’entassent et se décomposent dans les coulisses de son imaginaire.

Nicolas Chalifour a participé au Laboratoire de l’écrivaine et de l’écrivain 2018.

Photo : David Olivier.

Louise Dupré

dupre_louise_labo_2018_credit_melissa_giguere

Poète, romancière, dramaturge et essayiste, Louise Dupré a publié une vingtaine de titres, qui lui ont mérité de nombreux prix et distinctions. Parmi ses dernières publications, mentionnons le récit L’album multicolore (Héliotrope, 2014) et les recueils de poésie Plus haut que les flammes et La main hantée (Éditions du Noroît, 2010 et 2016), qui lui ont obtenu tous deux le Prix de poésie du Gouverneur général. Elle a aussi publié des livres d’artiste, des romans et des nouvelles. Son texte pour le théâtre Tout comme elle (Québec Amérique, 2006), mis en scène par Brigitte Haentjens, a été représenté en français à Montréal en 2006, puis en anglais à Toronto en 2011. Plusieurs de ses livres ont été traduits dans d’autres langues. Louise Dupré collabore régulièrement avec des artistes d’autres disciplines: plasticiens, musiciens, chorégraphes ou vidéastes. Elle a été professeure de création littéraire à l’Université du Québec à Montréal de 1988 à 2008. Elle est membre de l’Académie des lettres du Québec et de la Société royale du Canada. En 2014, elle a reçu l’Ordre du Canada.

Louise Dupré a participé au Laboratoire de l’écrivaine et de l’écrivain 2018.

Photo : Mélissa Giguère.

Hélène Ducharme

ducharme_helene_labo_2018

 

Hélène Ducharme est auteure, metteure en scène, comédienne et marionnettiste. Auteure en résidence pour le Théâtre Motus, elle a écrit, coécrit ou coadapté toutes les créations de la compagnie et mis en scène la majorité d’entre elles.

Elle propose des textes audacieux au jeune public et explore, à travers les productions, sa passion pour la marionnette, le jeu dramatique et le théâtre d’ombres. Son respect pour les enfants l’amène à travailler en étroite collaboration avec eux et ce, tout au long du processus de création. Sa formation en enseignement lui permet de concevoir divers types d’activités en lien avec les spectacles.

En parallèle avec les activités de la compagnie, elle s’est entre autres impliquée au sein de divers conseils d’administration et comités, dont, de 1998 à 2001, au conseil d’administration du Centre des auteurs dramatiques, où elle a participé à la création d’événements « Carte Blanche » pour les auteurs. De 2004 à 2007, elle siégeait au comité artistique de la Maison Théâtre, et a été présidente du conseil d’administration de l’Association québécoise des marionnettistes (AQM) de 2008 à 2013. Elle a aussi siégé au comité de sélection d’International Performing Arts for Youth (IPAY) de 2012 à 2016 et au conseil d’administration de cet organisme de 2014 à 2016.

Par ailleurs, elle a écrit différents textes dramatiques pour adolescents et pour adultes et a coscénarisé un film d’animation avec Co Hoderman, une production de l’ONF. Elle recevait en mars 2011 le Prix à la création artistique en Montérégie octroyé par le Conseil des arts et des lettres du Québec.

www.theatremotus.com

Hélène Ducharme a participé au Laboratoire de l’écrivaine et de l’écrivain 2018.

Photo : Robert Etcheverry.

Mathieu Blais

blais_mathieu_labo_2018_cr.m.-c._p

(Montréal, 31 octobre 1979) Mathieu Blais a complété un doctorat en études littéraires et enseigne la littérature au Cégep Édouard-Montpetit. Il est l’auteur de cinq romans (ZIPPO, 2010; L’esprit du temps, 2013; La liberté des détours, 2015; (Sainte-Famille), 2017; Francoeur, 2018) et de cinq recueils de poésie (Que le cri détaché de ta colère, 2005; L’Isthme, 2006; Los hermanos mes frères, 2011; Sylvestre au temps des galimatias, 2012 et Notre présomption d’innocence, 2014). Il a notamment été deux fois lauréat du Prix Rina-Lasnier (2014, 2016), deux fois finaliste au Prix Arlette-Cousture (2016, 2018), finaliste au Prix du CALQ – Créateur de l’année en Montérégie (2018), finaliste au Prix Radio-Canada (nouvelle, 2016), finaliste au Prix Jacques-Brossard (2014) et demi-finaliste pour le Prix du Festival de la poésie de Montréal (2013). Il est membre de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) et a collaboré à différentes revues de création littéraire.

www.mathieublais.ca

Mathieu Blais a participé au Laboratoire de l’écrivaine et de l’écrivain 2018.

Photo : M.-C. P.

Brigite Normandin

normandin_brigitte_labo_2018_credit_louis-michel_major

En franchissant le seuil de l’atelier de Brigite Normandin, on pénètre dans un univers d’objets trouvés, de vieux livres et de collections hétéroclites. En explorant son œuvre, on réalise à quel point toutes ces trouvailles lui fournissent une foisonnante source d’inspiration.

Par le dessin, l’assemblage, la peinture (et souvent la couture), Brigite Normandin tient à exprimer ses idées et ses engagements face à notre époque et à notre société. Ses images souvent troublantes témoignent de cette préoccupation tout en distillant une grande essence poétique. Elle croit fermement qu’une lumière parvient toujours à se glisser dans l’état le plus sombre de l’humanité. En peignant l’obscurité, elle y introduit invariablement une lueur d’espoir qui éclaire et laisse entrevoir une franche beauté.

On discerne dans son œuvre deux influences distinctes, presque opposées : celle des enluminures détaillées du Moyen Âge, par la précision de son dessin, puis celle du surréalisme, à travers ses choix de compositions singulières.

Née à Saint-Bruno-de-Montarville, elle vit et travaille dans les Cantons-de-l’Est depuis 1990. Elle compte à son actif plusieurs expositions (solos, duos, groupes) ainsi que plusieurs prix d’honneur et d’excellence.

En 2014, elle et son conjoint font l’acquisition d’une ancienne église, à Sutton, où ils y fondent la Galerie Art Plus. Copropriétaire et directrice de la galerie, Brigite Normandin voit à la programmation et à la diffusion des diverses expositions qu’elle y accueille. L’église abrite également son atelier et devient ainsi un véritable laboratoire pour cette artiste qui se considère comme une chercheuse indéfectible, vouée à l’inépuisable richesse de l’imaginaire et de l’expérimentation.

www.brigitenormandin.blogspot.com

 

Brigite Normandin participera au Laboratoire de l’écrivain 2018.

Photo : Louis-Michel Major.

Francis O’Shaughnessy

francis_o_shaughnessy_low_ru

Depuis 2002, il a réalisé plus de 125 performances dans 23 pays d’Europe, d’Asie et des Amériques. Ses recherches interrogent le haïku performatif, une approche artistique qui revendique un retour en force de l’amour comme prolongement de soi. Il opte pour une poésie visuelle; une cérémonie artistique qui vise la conception du poème en tant qu’événement. Il met en évidence des images qui expriment des résonances intérieures; des compositions qui permettent d’éveiller l’imaginaire d’un discours amoureux. Il a acquis une maturité et une notoriété qui lui ont permis de présenter des conférences, de guider des artistes aux niveaux collégial et universitaire et de diriger des ateliers théorico-pratiques sur l’art action au Québec et à l’étranger. Depuis 2007, il a été directeur artistique de 20 événements d’envergure dont Art Nomade, rencontre internationale d’art performance au Saguenay. Il a écrit dans les revues spécialisées en art : Inter, art actuel, Zone occupée (Québec), Ligeia (France), Performatus (Brésil), Doc(k)s (France). Il est docteur (Ph. D.) en études et pratiques des arts de l’Université du Québec à Montréal (2016) et il enseigne actuellement les arts visuels au Cégep Marie-Victorin (2017).

www.francisoshaughnessy.com

 

Francis O’Shaughnessy a conçu une performance inédite dans le cadre du projet Traverser Ru (2019).

© Francis O’Shaughnessy, L’orange, 2013. Photo : Sara Létourneau.

Vida Simon

vida_simon_low_ru

Vida Simon combine différents médiums pour former des installations et des performances in situ. Son travail a été présenté sur la scène internationale dans divers contextes : galerie, chambre d’hôtel, devanture de magasin, théâtre, ancienne synagogue, ancienne écurie, maison abandonnée… Parmi ses plus récents projets, mentionnons une résidence à NAIRS (Suisse), une performance sur l’Ile Tatihou (France), une collaboration avec Jack Stanley (Villatalla, Italie : Galerie B-312, Montréal; Comox Valley Art Gallery, Colombie-Britannique), et une exposition à la Kunsthalle Lingen (Allemagne). Le dessin traverse et lie toute sa pratique lui permettant d’exprimer plus directement son intérêt pour la narration visuelle, l’improvisation et la force des matières premières. Son travail porte le regard sur le détail, l’intime et l’éphémère.

www.vidasimon.net

 

Vida Simon a conçu une performance inédite dans le cadre du projet Traverser Ru (2019).

© Vida Simon A Very Slow Blue, performance dans une ancienne église, Ile Tatihou, France, 2018. Photo : Jack Stanley.

 

Mathieu Dubé

Mathieu_Dube_low_res

Né à Salaberry-de-Valleyfield en 1980, Mathieu Dubé y réside toujours avec sa femme et ses deux filles. S’il a revêtu au fil des ans divers costumes et pourchassé maintes chimères, voici comment on pourrait parler de lui aujourd’hui : il s’agit d’un poète-collagiste, éleveur de vers libres, dévoré par la longue obsession de la plasticité du texte. Ajoutons à cela qu’il se voit lui-même comme un fils spirituel d’Emily Dickinson et de Réjean Ducharme qui aurait superbement raté sa vocation d’écrivain-ermite, lui préférant les charmes, les mystères et les dangers de la rencontre. Armé d’un couteau de précision et d’une planche à découper, il pille sans remords aucun les mots et les bribes de phrases des autres dans les pages de vieux magazines, de journaux et de livres amoncelés en montagnes précaires dans le labyrinthe de son atelier. Dans des séances de découpage et de remixage de mots d’inspiration dada et surréaliste, où la lenteur est mise à l’honneur et où, dans les meilleurs jours, la transe s’invite, il bricole à la manière d’un gamin insolent des poèmes-affiches dans lesquels il prend un malin plaisir à détourner les slogans, les phrases toutes faites et la bouillie propagandiste de tout acabit. Morceaux de mémoire, son premier recueil de poèmes-collages, est paru en 2021 aux éditions Sémaphore.

www.instagram.com

Mathieu Dubé participe à l’événement de clôture du projet Centrifugeuse, 1re édition, juin 2023.

Photo : Huu-Bac Quach.

Ariane Labonté

arianeLabonte_cr_christiane_olivier_low_res

Ariane porte ses contes éthiques et poétiques aux adultes et aux enfants depuis plus de 15 ans. Bachelière en création littéraire, marionnettiste, musicienne et conteuse, l’écriture et la parole contée sont pour elle un tapis volant vers le cœur des gens. Ses histoires proposent un message humaniste, écologiste et pacifiste.

Par ses acrobaties langagières, elle invite les gens dans un univers sensible et sensé. Elle valse avec les mots pour stimuler, avec ludisme, une réflexion profonde sur notre monde. Elle offre son langage en gage d’engagement.

Depuis 2005, elle a offert plus de 800 spectacles, ateliers et animations sur plusieurs scènes et festivals, au Québec et en France (Festival Contes en Chaises Longues, Francofolies de Montréal, Place des Arts, théâtre Outremont, FICM, Dimanches du contes, etc.) Elle a aussi créé ou pris part à des événements non traditionnellement réservés au conte (forêts, parcs, rue, marchés publics, contes à domicile, etc.).

Son travail a été reconnu et appuyé par le CALQ (2018, 2016 et 2012), par Culture Montérégie (2020-2012 et 2010) et par le CAC (2006).

Au cours de sa pratique, pour réunir ses passions éclectiques et croiser les génétiques artistiques, elle a créé des projets novateurs alliant tantôt conte, slam, turlutte, mais aussi danse, théâtre d’ombre, musique, marionnettes et cirque.

Elle écrit et raconte… pour recréer le monde, tout en se récréant.

www.arianelabonte.com

Ariane Labonté a donné vie à l’installation artistique Ficelles des Productions Langues pendues (automne 2018). Elle participe au projet Centrifugeuse (2021-2022).

Photo: Christiane Olivier (vignette), Philippe Fleury (en-tête).

 

Anne-Marie Sicotte

Anne-Marie Sicotte
Anne-Marie Sicotte
Née au sein d’une famille d’écrivains, j’ai pondu mes premiers romans d’aventure à l’âge de dix ans. Mon lectorat initial fut constitué de mes consoeurs et confrères étudiants de l’Université de Montréal, où j’ai obtenu en 1984 un baccalauréat en histoire et en anthropologie tout en signant des papiers dans les pages de plusieurs journaux étudiants. J’ai ensuite poursuivi mes activités journalistiques au sein de plusieurs revues et journaux, en tant que collaboratrice ou rédactrice en chef.Cependant, dès mon entrée dans le monde professionnel, j’ai pu allier ma passion pour la science historique avec celle de l’écriture, en acceptant la responsabilité de deux publications de vulgarisation historique pour le compte du Lieu historique national du Canal de Lachine, à Montréal. En parallèle, je me suis laissée emporter par le projet stimulant d’écrire la première biographie complète de l’artiste Gratien Gélinas, mon grand-père, dans laquelle j’ai tenté de rendre justice autant à la fragilité de l’homme qu’à la révolution qu’il a opérée dans l’imaginaire collectif canadien-français.

Après avoir couvé trois poussins, j’ai repris la plume pour tenter de fusionner, à mon amour pour la photographie, ma préoccupation de mettre les richesses et les enseignements du passé à la portée du grand public. J’ai donc engendré trois livres d’images, le premier sur l’industrialisation des villes, et les deux autres sur un Québec difficile à imaginer, celui du règne de la religion catholique et de ses institutions. Mais résonnait de nouveau en moi l’appel de la biographie, qui fournit un extraordinaire recul pour observer les actes humains. L’une des plus importantes féministes québécoises s’est ouverte à moi : c’est devenu Marie Gérin-Lajoie : Conquérante de la liberté.

Depuis ma prime jeunesse, l’appel de la fiction résonnait en moi comme le ressac d’une paisible marée. Deux courts récits biographiques romancés et deux romans, dont une œuvre jeunesse, ont ponctué le chemin qui m’a mené jusqu’à la saga historique Les accoucheuses, dont le dernier est paru en 2008. Forte de son succès, je me suis laissée emporter vers une autre époque cruciale de notre histoire, celle des Rébellions de 1837 et 1838, que je fais revivre avec une série romanesque et minutieusement fouillée, Le pays insoumis.

Site internet: www.amsicotte.com

Anne-Marie Sicotte a été membre du jury et artiste invitée pour le premier cabaret Langues pendues (printemps 2012). Elle est l’une des membres fondatrices et a été présidente des Productions Langues pendues.

© photo: Marilène Lucas