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Cet « arbre à récoltes » a été conçu dans le cadre du projet Centrifugeuse, mené par les Productions Langues pendues. Ayant pour objectif la décentralisation de la culture, ce projet cherche à favoriser l’émergence d’œuvres artistiques de proximité et la création autour d’enjeux territoriaux (aménagement du territoire, histoire et patrimoine, contexte socio-économique, etc.) Huit artistes en arts visuels, en conte ou en poésie investissent trois quartiers longueuillois d’octobre 2021 à décembre 2022.

Ici, l’artiste en arts visuels Khadija Baker et la conteuse Ariane Labonté ont uni leurs forces afin de créer un tissu de collaborations autour d’une initiative locale qu’elles souhaitaient valoriser : Les Jardins à partager Saint-Hubert, nés dans le quartier Laflèche par la mobilisation du milieu communautaire à propos de la sécurité alimentaire.

Merci au réseau des collaborateur·trice·s

– Tissage/tressage : Khadija Baker et Cercle de Fermières Laflèche/Saint-Hubert.
– Extraits poétiques sur bandelettes de tissu : tirés d’ateliers dans deux classes de l’école Quatre-Saisons, donnés par la conteuse Ariane Labonté (autour du champ lexical du jardin).
– Jardinage : Les Jardins à partager Saint-Hubert et ses bénévoles.
– Site de l’installation artistique : CPE Les Joyeux Calinours.
– Don de tissu : L’Entraide Chez Nous, partenariat établi lors de notre passage dans le quartier Sacré-Coeur (les vêtements ont une symbolique importante dans la culture —kurde syrienne— de l’artiste et sont présents dans plusieurs de ses projets).
– Don de semences : jardinothèque du réseau des bibliothèques de Longueuil.
 

 

Sur cet « arbre à récoltes », les jardiniers bénévoles pourront déposer les légumes à partager dans les paniers afin d’offrir aux passants.

 

 
Les Productions Langues pendues et ses partenaires vous souhaitent « un été à partager », bonne saison de jardinage!

 

 
Quelques mots de l’artiste Khadija Baker à propos du titre de l’installation

 

« Le titre et le concept de l’œuvre sont intimement liés à mon expérience d’immigrante. Appartenir c’est avoir le sentiment d’être une personne de la communauté. Même si ça fait 20 ans que je suis au Québec, je pense toujours à l’idée de “m’investir pour appartenir”. Ai-je vraiment créé assez de liens ? Suis-je encore étrangère ? J’en doute de moins en moins. Comme j’ai des enfants nés ici, ça crée un lien plus fort. Je peux dire que ce sont mes racines ici. La première racine fut mes enfants. Ensuite, ce fut les plantes et l’observation de la nature. Quand on pense à quelle plante va vivre ici, c’est quasi une métaphore à propos de l’immigration : celles et ceux qui sont adapté·e·s vont vivre en ce terreau. Je me sens en connexion avec les plantations, le jardinage. C’est une forme de stabilité pour moi. J’aime observer les semences naître. Quelle situation nourrit ces plantes-là ? Elles vont nous nourrir aussi, faire grandir notre âme. C’est une autre racine importante pour moi. »

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Des images du processus de création