Mon nom est Yan St-Onge et je suis né en 1981 à Montréal. Artiste métadisciplinaire et spécialiste en rien, je joue avec les mots, avec le son, avec l’image, je mange de la poésie, regarde passer le temps et le train, je crois que penser c’est une façon de faire œuvre et qu’exister c’est déjà être en performance. Ma production a été diffusée dans divers contextes en France et au Québec, principalement sous forme d’expositions, de performances, de textes publiés ou d’œuvres radiophoniques.
En plus de ma pratique personnelle, je fais partie du collectif d’art audio JunioR. Après mon baccalauréat en arts visuels et mon certificat en création littéraire à l’UQÀM, j’ai obtenu un Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique (Master) de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Marseille. Présentement, je suis doctorant en sémiologie à l’UQÀM. Mes recherches portent principalement sur la poésie-performance et l’hybridation entre l’art et la littérature dans la culture contemporaine. D’autre part, je suis membre du comité de rédaction de la revue Postures.
Tout a déjà été représenté, alors je préfère représenter rien. En fait, je me moque de représenter le monde, je veux penser le monde et y vivre, tout simplement. Prenant appui sur le concept du rien, ma démarche artistique s’inscrit dans la métadisciplinarité; je transcende toute discipline pour en arriver à un art protéiforme et fluctuant où les idées et les façons d’être au monde sont plus importantes que les objets. Ainsi, à travers le son, l’écriture, le dessin, la photo, l’installation et la performance, je tente d’actualiser des fragments d’idées et de poésie, je tente de rapprocher l’art d’une expérience de la vie plutôt qu’une expérience en dehors de celle-ci. Les techniques de reproduction et de diffusion me servent à l’élaboration de projets d’édition et de multiplication: le livre d’artiste, l’estampe, l’affiche, la radio et l’Internet deviennent des modes de propagation et de dissémination. La simplicité technique me permet souvent une grande spontanéité. Pour moi, l’art et la réflexion ne sont jamais déconnectés l’un de l’autre, ne sont jamais déconnectés de la vie. Il n’y a jamais rien de nouveau sous le soleil, la création n’est qu’une question de recyclage, de mélanges et de contextualisation. Voilà pourquoi je calque, je cite et j’accumule des détails. Ma pratique est souvent autoréflexive, en ce sens que l’oeuvre se questionne elle-même comme oeuvre et questionne ses propres modalités. Je suis toujours à la fois sérieux et absurde. En réalité, les mots sont véritablement le tremplin de mon processus artistique.
Yan St-Onge a participé a la première édition des cabarets Langues pendues (printemps 2012).